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Faire face à une maladie rhumatismale : pourquoi le soutien psychologique est essentiel

Par Dr John Lawrence Dennis, Psychologue – Aventino Medical Group, Rome Bien plus qu’une douleur physique Lorsque je rencontre une personne à qui l’on vient de diagnostiquer une maladie rhumatismale, je vois souvent bien plus qu’une douleur physique. Un profond bouleversement est en cours : un poids invisible s’installe alors qu’elle commence à imaginer un avenir différent. Il ne s’agit pas seulement de symptômes ou de traitements. Il s’agit d’identité, de relations, d’habitudes quotidiennes et d’un horizon incertain. L’impact émotionnel d’un diagnostic En tant que psychologue, j’ai appris à quel point un diagnostic peut ébranler une personne. Il peut apporter un soulagement — enfin comprendre ce qui se passait — mais aussi provoquer peur, tristesse et anxiété. Ce mélange d’émotions est profondément humain. Et c’est précisément pourquoi un soutien psychologique devrait faire partie du parcours de soins dès le début. Créer un espace pour exprimer ses émotions Dans mon travail, j’aide les personnes à trouver un espace où exprimer ces émotions. Parler librement, sans jugement, peut empêcher la détresse émotionnelle de s’installer en silence. C’est aussi la première étape pour retrouver un sentiment de maîtrise de sa vie. Construire des stratégies d’adaptation Ensemble, nous élaborons des stratégies d’adaptation réalistes et adaptées à la vie de chacun. Techniques de gestion du stress, restructuration cognitive, pleine conscience, ou même quelque chose de simple comme tenir un journal ou retrouver des moments de joie : ces petits outils renforcent peu à peu la résilience. Des outils concrets qui aident Voici quelques pratiques que je propose souvent : Santé émotionnelle et physique sont liées Je voudrais que chacun comprenne ceci : la santé émotionnelle et la santé physique ne sont pas séparées. Prendre soin de l’une influence l’autre. Le stress chronique peut aggraver l’inflammation et la douleur. La dépression peut rendre plus difficile le suivi des traitements. Mais avec le bon soutien, les personnes deviennent souvent plus motivées, plus attentives à leurs besoins et plus constantes dans leur parcours de soins. Un chemin vers l’espoir et la guérison Vivre avec une maladie rhumatismale n’est pas facile. Mais cela ne veut pas dire vivre sans espoir ni direction. Le soutien psychologique ne fait pas disparaître la maladie, mais il peut transformer la façon dont on la porte. Il peut vous aider à vous sentir de nouveau vous‑même.Et pour moi, c’est cela, le véritable sens de la guérison.

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Lésions rénales en Afrique : comment pratiquer la dialyse et sauver des vies sans moyens ni infrastructures dédi

par le Dr Stefano Picca, néphrologue à l’Aventino Medical Group, Rome Lorsque les reins tombent malades et cessent de fonctionner, la vie est en danger. Toutes les maladies rénales ne sont pas irréversibles (Maladie rénale chronique – MRC). Lorsque la lésion rénale est réversible (Lésion rénale aiguë – LRA), il est souvent nécessaire de remplacer temporairement la fonction rénale par une dialyse (épuration du sang) en attendant la récupération. La dialyse peut être réalisée en prélevant le sang d’un vaisseau du patient et en le faisant passer dans une machine qui le « nettoie » (hémodialyse) ou grâce à un cathéter placé dans l’abdomen, entre les anses intestinales. L’abdomen est régulièrement rempli et vidé d’une solution stérile qui purifie le sang circulant dans la cavité abdominale (dialyse péritonéale – DP). Cette dernière est plus simple à mettre en œuvre, moins coûteuse et constitue la méthode de dialyse recommandée dans les pays à faibles ressources. Une rencontre déterminante En 2013, j’ai eu l’occasion de rencontrer lors d’une conférence la professeure Mignon McCulloch, responsable du département de néphrologie pédiatrique du Red Cross Children’s Hospital au Cité du Cap, en Afrique du Sud. Elle dirigeait (et dirige encore aujourd’hui) le plus grand programme de formation pour le diagnostic et le traitement de la LRA pédiatrique par dialyse en Afrique. Je venais quant à moi d’une expérience acquise dans un contexte « haute technologie » à l’Hôpital Pédiatrique Bambino Gesù de Rome, entouré de machines sophistiquées, d’appareils électroniques de pointe et de nombreux collaborateurs spécialisés. J’ai été tout simplement stupéfait lorsque j’ai entendu la question : « Comment sauver un patient atteint de LRA lorsqu’on n’a pas le matériel, ni le personnel formé, et très peu de temps devant soi ? » Cela m’a semblé être le plus grand des défis. Grâce à son soutien, je suis devenu Educational Ambassador de l’ISN et j’ai commencé à me rendre dans des pays africains francophones et anglophones pour enseigner la DP. L’initiative “Saving Young Lives” Cet enseignement s’inscrit dans l’initiative Saving Young Lives (SYL) de l’ISN. Il consiste à adapter du matériel non spécifiquement dédié à la DP et à former des médecins et infirmiers inexpérimentés à sa mise en œuvre. Par exemple : Une expérience enrichissante Environ 200 médecins et infirmiers ont été formés au cours de mon activité en Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon, Algérie et Cameroun.En dehors de l’Afrique, j’ai également été invité en Haïti et en Inde. Sur un plan personnel : j’ai eu une longue carrière riche en satisfactions, mais sans aucun doute, cette mission a été le choix le plus gratifiant de toute ma vie professionnelle. Résultats Les médecins et infirmiers formés par le programme SYL ont traité plus de 500 patients par DP, avec un taux de survie de 65 %. « Un cathéter peut sauver une vie. »

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Solidarité interreligieuse

par le Dr Nico Naumann, gynécologue à l’Aventino Medical Group, Rome Une vocation médicale au service des femmes En tant que médecin spécialisé dans les problèmes de fertilité, j’ai toujours voulu mettre mon expertise au service des femmes et des enfants dans les pays en développement. Mon travail avec différentes ONG m’a mené en Éthiopie et en Sierra Leone comme gynécologue-obstétricien, et à Rome, où j’ai assuré des soins gynécologiques essentiels. J’ai soigné des cas allant du VIH chez les femmes enceintes à la tuberculose causant l’infertilité, jusqu’aux victimes de mutilations génitales féminines, en Italie comme à l’étranger. Le Liban, une destination qui s’impose naturellement Ce n’est donc pas un hasard si un collègue m’a proposé de rejoindre l’ONG italienne Second Generation Aid (SGA), active au Liban, pour participer à ses efforts dans ce pays à la fois complexe et fascinant, situé au cœur du Levant turbulent. Une crise chronique, des besoins permanents Face aux crises politiques incessantes et aux agressions continues des pays voisins, la population libanaise a un besoin urgent de soins médicaux, de médecins spécialisés et de médicaments. Notre mission consistait à consulter des patients et à distribuer des médicaments à travers un réseau de monastères et d’écoles. J’étais impatient de découvrir cette région intrigante et d’y contribuer concrètement. Sur les routes du Liban : une mission entre logistique et engagement En avril dernier, je suis donc parti de Rome avec une équipe de médecins — un ophtalmologue, un dermatologue, un pharmacien et un kinésithérapeute — pour rejoindre Beyrouth avec Second Generation Aid. À notre arrivée, nous avons été accueillis par George, notre chauffeur, qui fut aussi notre guide et notre garde du corps tout au long de la mission.Notre première étape fut le sanctuaire de saint Charbel, le saint patron du Liban. Deux jours plus tard, nous étions au nord, dans une école dirigée par des sœurs catholiques. Nous changions de lieu tous les deux ou trois jours, et chaque fois nous consultions entre 40 et 60 patients de la communauté.SGA avait veillé à faire parvenir les médicaments à l’avance ainsi que des instruments essentiels comme une échographie portable. Cela n’a été possible que grâce à la coordination avec la branche italienne de la FINUL, la force de l’ONU opérant dans la zone tampon entre Israël et le Liban. Un pays morcelé, un peuple à soigner Le Liban est un carrefour de peuples venus de tous horizons : une multitude de religions, de confessions et de classes sociales se côtoient sur cette terre. Malheureusement, cette diversité exceptionnelle est souvent éclipsée par ceux qui détiennent ou convoitent le pouvoir et qui cherchent à diviser ce kaléidoscope humain en factions ennemies, au nom de jeux politiques. Pour nous, sur le terrain, chaque personne mérite dignité et soins. Une solidarité locale au-delà des appartenances religieuses Nous nous sommes appuyés sur la communauté chrétienne libanaise — maronite et catholique — pour faire venir les patients. Elles ont sillonné les campagnes, nous amenant des patients de toutes confessions : chiites, sunnites, orthodoxes, protestants, druzes et alaouites. Ce fut un témoignage éloquent de la richesse humaine du peuple libanais — et de notre humanité partagée — de constater que guerres et conflits affectent tous de la même manière, quelle que soit leur religion. Médecine de terrain : quand les corps portent les cicatrices du conflit En tant que gynécologue, j’ai vu des patients souffrant de troubles très variés : problèmes digestifs, colites, troubles du cycle menstruel, infertilité, maladies de la peau, pathologies du système circulatoire, et même de jeunes personnes hypertendues. Tous portaient les marques physiques de la vie sous la menace constante des bombardements et de la mort. Écouter pour mieux soigner Un poids psychologique supplémentaire concernait l’inquiétude pour leurs enfants. Notre équipe était formée pour écouter attentivement et leur faire comprendre qu’ils n’étaient pas oubliés. Le Liban, une leçon de coexistence Ce qui m’a le plus frappé au cours de cette mission à travers le Liban, en observant cette mosaïque d’ethnies et de parcours de vie (incluant aussi les réfugiés palestiniens et syriens plus récents), c’est la capacité incroyable du peuple libanais à vivre ensemble en paix. Foi et accueil au quotidien À plusieurs reprises, j’ai rencontré des musulmans qui s’intégraient activement dans une communauté chrétienne dominante — et inversement. De nombreux membres du clergé m’ont affirmé fièrement leur volonté de garder leurs portes ouvertes aux plus démunis. Certains se rendaient chaque semaine dans un camp de réfugiés syriens pour offrir un soutien matériel et émotionnel. Un phare à la frontière : l’école de sœur Béatrice Une mention spéciale revient à cette école du nord, à la frontière syrienne. Fondée et dirigée par des religieuses catholiques sous la direction de sœur Béatrice, une figure charismatique originaire de Chypre, l’école a vu le jour dans les années 1980, avec quelques salles louées. Elle accueille aujourd’hui environ 500 élèves, de la maternelle à 15 ans, avec des cours en arabe, anglais et français.Elle accueille également 50 enfants en situation de handicap, qui y apprennent à cuisiner, jardiner et gagner en autonomie. Partir avec gratitude, revenir avec un objectif À la fin de la mission, j’ai senti que nos efforts avaient été bien reçus. Je suis rentré à Rome avec la certitude que nous avions, même pour peu de temps, allégé la souffrance de certaines personnes. Mais pour chaque patient aidé, je savais qu’un autre avait besoin d’une opération dans un hôpital moderne — un service tout simplement inaccessible pour beaucoup. Un engagement renouvelé par l’espérance des parents Je compte continuer à faire du bénévolat avec Second Generation Aid. Notre objectif est d’y retourner deux ou trois fois par an, selon les ressources disponibles. Avoir été sollicité pour aider au Liban a été un véritable honneur, mais ce sont surtout ces parents — ou futurs parents — qui, malgré les difficultés, souhaitent élever leurs enfants dans l’espoir d’un avenir de paix pour eux-mêmes, leur famille et leur pays, qui m’ont offert un immense sentiment d’espoir pour l’avenir, même en ces temps troublés.

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Une promesse tenue : simple hasard ou signe du destin ?

Par le Dr Giuseppe Martinelli, gynécologue à l’Aventino Medical Group, Rome  Lorsque le prêtre de l’ordre des Vincentiens a célébré notre mariage, Giulia et moi avons promis de consacrer une partie de notre temps et de notre profession aux œuvres gérées par leur ordre. L’occasion s’est présentée quelques mois après la fin de mon contrat à l’hôpital, résilié unilatéralement. Une invitation inattendue L’amie des Pouilles de mon épouse, une sœur Vincentienne responsable de la Caritas en Albanie, qui venait souvent se rafraîchir dans les collines lucaniennes en été, a immédiatement saisi l’occasion lorsqu’elle a appris ma nouvelle disponibilité. Elle m’a proposé de la rejoindre en Albanie, dans la province d’Elbasan, où elle dirigeait une maison d’accueil à Mollas et un centre pour adolescents à Cerrik. Là-bas, de nombreuses femmes n’avaient aucun accès à la prévention ni à un suivi gynécologique : certaines n’avaient pas été examinées depuis des années. Une jeune femme en quête d’aide C’est dans ce contexte qu’on m’a demandé de m’occuper d’une jeune femme qui collaborait avec les sœurs à la gestion de la maison d’accueil, qui héberge encore aujourd’hui une douzaine d’enfants abandonnés. Elle désirait ardemment une grossesse, mais avait déjà connu au moins deux fausses couches tardives. L’examen gynécologique semblait normal, mais grâce à une échographie — réalisée avec un appareil apporté d’Italie et remis en état grâce au Rotary du district Pouilles et Basilicate — la cause est apparue : un septum utérin divisant la cavité, empêchant une grossesse à terme. Une solution possible La seule solution était l’ablation du septum, une intervention de métroplastie par résectoscopie hystéroscopique, sous anesthésie générale et selon une technique mini-invasive. Il fallait trouver une clinique équipée, avec bloc opératoire, matériel adapté et personnel qualifié — ce qui n’est ni évident, ni bon marché en Albanie. La clinique, le départ, l’intervention Grâce à la providence des sœurs — et à la ténacité de la patiente — une clinique privée accepta de prendre en charge les frais, à condition que ce soit moi qui réalise l’intervention. Une fois les délais fixés, je partis pour l’Albanie. Je m’occupai de la préparation préopératoire, coordonnai l’équipe opératoire et vérifiai le bon fonctionnement du matériel. L’intervention se déroula normalement, et la patiente fut sortie le jour même, après quelques heures d’observation. Le suivi et l’attente Le suivi s’est fait à distance, grâce à l’intermédiation des sœurs. Je recommandai d’attendre avant de tenter une nouvelle grossesse. Après quelques mois, le cycle se normalisa et les symptômes s’atténuèrent dès la première menstruation. Les examens gynécologiques et échographiques, trimestriels, confirmèrent qu’une conception était enfin possible. Une nouvelle vie L’attente fut courte. La peur d’une nouvelle perte était grande, mais grâce aux soins, à l’attention — et à la volonté du Seigneur — elle atteignit le septième mois. Entre-temps, elle s’était installée en Grèce avec son mari. Elle fut hospitalisée et mit au monde une petite fille — prématurée, mais vive et pleine de vie — qui remplit encore aujourd’hui leur foyer de bonheur. Le 2 septembre 2023, sœur Camilla m’écrivit : « Ciao Beppe, Bona m’a envoyé ce message, je suis ravie. Merci pour ton professionnalisme. » Et le message de la jeune femme disait : « Bonjour Mater Camilla ! Hier, j’ai accouché d’une petite fille. Je vais très bien. Merci infiniment ! Grâce à vous, aujourd’hui je suis MÈRE ! » Hasard… ou amour du métier ? Hasard ou simple coïncidence ? Peut-être. Mais aussi un peu de détermination et beaucoup d’amour pour son métier — la récompense la plus authentique et gratifiante pour le temps donné aux autres. Une mission qui continue La collaboration avec la maison d’accueil continue. Aujourd’hui, nous sommes trois médecins à nous rendre régulièrement en Albanie : mon épouse Giulia, endocrinologue et interniste ; notre ami Giuseppe, pédiatre que tout le monde appelle Pino ; et moi, gynécologue. Chaque fois que nous y allons, c’est une fête ! Une manière simple et concrète de mettre notre profession au service de ceux qui en ont le plus besoin.

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« Mission toilettes » : pourquoi les intestins se bloquent-ils en vacances ?

Par la Dre Valeria Gianfreda, Gastroentérologue – Aventino Medical Group, Rome Quand les vacances mettent l’intestin en crise Nouveaux horaires, lits différents, chaleur, manque d’intimité… et les intestins se rebellent. Beaucoup de personnes ressentent un ralentissement du transit intestinal pendant les vacances, avec ballonnements, sensation de lourdeur et difficulté à évacuer. Des troubles fréquents, mais encore trop souvent négligés. Même ceux qui sont réguliers à la maison peuvent se sentir soudainement « bloqués » après quelques jours de voyage. Qu’est-ce qui change vraiment en voyage ? De nombreux facteurs entrent en jeu :● Le régime alimentaire à l’hôtel, souvent riche en protéines et pauvre en fibres● La réduction de l’activité physique● L’altération du rythme veille-sommeil● La déshydratation, surtout en été● Et aussi la gêne d’aller aux toilettes hors de chez soiTous ces éléments ralentissent le péristaltisme, c’est-à-dire les mouvements naturels de l’intestin qui facilitent l’évacuation. Un tabou à dépasser : comment on va aux toilettes Parler de l’intestin reste un tabou — encore plus quand il s’agit d’évacuation. Pourtant, la posture, le temps et la forme des selles sont des signaux clés de notre bien-être. Surmonter la gêne et apprendre à les écouter peut vraiment faire la différence. Posture, durée, habitudes : bien aller à la selle La façon dont on évacue compte. La posture classique assise à 90° sur les toilettes n’est pas la plus physiologique. En position accroupie, l’angle entre le rectum et l’anus se redresse, facilitant le passage des selles.Un petit repose-pieds sous les pieds pour relever les genoux aide à recréer cette condition, en réduisant l’effort et en prévenant la constipation et les hémorroïdes.Autre point fondamental : le temps. Il ne faut ni retenir l’envie, ni rester trop longtemps assis, surtout avec un livre ou un téléphone. L’évacuation est un acte réflexe et coordonné, à respecter au bon moment. Ne pas ignorer les signaux : regardez dans la cuvette Observer ses selles est un geste simple mais souvent évité. L’échelle de Bristol, utilisée en médecine, classe les selles selon leur forme et leur consistance :● Type 1-2 : billes dures et segments secs → constipation● Type 3-4 : forme allongée et lisse → transit normal● Type 5-6 : fragments mous ou pâteux → transit accéléré● Type 7 : liquides → diarrhée ou infectionUn changement occasionnel peut être normal. Mais si cela persiste ou s’accompagne de douleur, de sang ou d’une perte de poids, il faut consulter un spécialiste. Comment aider l’intestin à voyager avec vous Pour éviter d’être « bloqué » pendant les vacances, quelques règles simples mais efficaces :● Boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour, davantage en cas de chaleur ou d’effort● Consommer 25 à 30 g de fibres par jour, en combinant fibres solubles (avoine, fruits, légumineuses) et insolubles (légumes-feuilles, son, céréales complètes)● Bouger chaque jour : même 20–30 minutes de marche stimulent le péristaltisme● Respecter ses rythmes naturels, en prenant le temps le matin pour le petit déjeuner… et pour aller aux toilettes, sans précipitation ni distraction Si la régularité ne revient pas spontanément, on peut avoir recours à :● Des probiotiques avec souches spécifiques (Lactobacillus rhamnosus GG, Bifidobacterium lactis, Saccharomyces boulardii) efficaces pour moduler la flore intestinale et réduire les ballonnements● Des compléments de fibres comme le psyllium ou l’inuline, à introduire progressivement avec une hydratation adéquate● Des laxatifs doux mécaniques-lubrifiants, comme l’huile de paraffine. L’usage prolongé de laxatifs osmotiques est déconseillé car ils peuvent empêcher l’intestin de fonctionner naturellement Ces stratégies permettent de rester régulier même en déplacement, sans que les vacances deviennent un cauchemar intestinal. Quand consulter un spécialiste Si la constipation dure plus de trois semaines, revient régulièrement ou nuit à la qualité de vie, une consultation spécialisée est recommandée. Les lignes directrices de l’ESCP, du NICE et de la WGO suggèrent un bilan clinique en cas de symptômes persistants ou associés. Parmi les signes évocateurs d’une pathologie :● Prolapsus hémorroïdaire, avec ou sans prolapsus rectal interne ou externe● Syndrome de défécation obstructive (sensation d’évacuation incomplète ou fragmentée)● Douleurs abdominales de type colique par poussées Examens possibles :En plus de la consultation colonproctologique : échographie transanale, manométrie anorectale, coloscopie et défécographie dynamique. Une évaluation complète permet non seulement d’exclure des pathologies, mais aussi de personnaliser les traitements pour améliorer durablement le transit. Signes à ne pas ignorer – selon les directives ESCP et NICE Une consultation spécialisée est recommandée en cas de :● Constipation persistante au-delà de 3 semaines● Sensation d’évacuation incomplète ou blocage rectal● Saignement anal récurrent ou sang mélangé aux selles● Perte de poids involontaire● Douleurs abdominales récurrentes● Antécédents familiaux de cancer colorectal ou de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin● Alternance de constipation et de diarrhée Les intestins ne prennent pas de vacances : écoutez-les Prendre soin de ses intestins, c’est améliorer sa qualité de vie. Même en vacances, il est possible de respecter ses rythmes, adopter de bonnes habitudes et — pourquoi pas — mieux connaître son corps. Parler de selles ne doit pas être un tabou : c’est un signe d’attention à sa santé. Chirurgie colo proctologique et pelvienne – Aventino Medical Group

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Tongs, randonnées imprévues et douleurs qui s’invitent au retour

Par le Dr Patrice Gestraud, orthopédiste à l’Aventino Medical Group, Rome Quand l’été met à l’épreuve vos pieds et articulations Chaque été, je vois en consultation de nombreux patients qui rentrent de vacances avec des douleurs aux chevilles, pieds, genoux ou mains.Marcher avec des chaussures inadaptées, soulever des bagages lourds ou pratiquer des sports inhabituels peut sembler anodin, mais provoque souvent inflammations, surcharges articulaires ou blessures.La tendinite — voire la rupture du tendon d’Achille — est un exemple courant, surtout chez ceux qui ne font pas d’échauffement ni d’étirements avant de jouer, notamment au tennis.Ces troubles sont fréquents, souvent sous-estimés, mais peuvent affecter le quotidien sur plusieurs semaines ou mois s’ils ne sont pas pris en charge. Des chaussures légères… mais pas pour les articulations Tongs, sandales plates ou chaussures sans maintien semblent parfaites pour l’été, mais elles obligent le pied à travailler de manière instable et sans amorti.Cela peut provoquer fasciites plantaires, métatarsalgies, tendinites du tibial postérieur ou du tendon d’Achille. La posture peut aussi être altérée, générant des douleurs lombaires ou aux genoux.Je recommande donc d’alterner chaussures ouvertes et fermées, et de privilégier semelles ergonomiques si l’on prévoit de marcher longtemps. Quand le mouvement improvisé cause des soucis Randonnées en montagne, balades urbaines ou sports de plage sont excellents pour la santé… à condition d’être bien préparé.Cela signifie commencer des exercices de renforcement musculaire 15 jours avant le départ.Chaque année, je traite des patients pour : Une évaluation clinique précise et une échographie permettent d’agir rapidement. Traitements conservateurs et chirurgie mini-invasive Autant que possible, les pathologies sont traitées de manière conservatrice : infiltrations, attelles, kinésithérapie et orthèses sur mesure.Si la douleur persiste ou en cas de lésion structurelle, une intervention chirurgicale mini-invasive peut s’avérer nécessaire.Parmi les pathologies couramment opérées : Un parcours de soin intégré et personnalisé À l’Aventino Medical Group, nous réalisons rapidement échographies musculo-squelettiques et infiltrations échoguidées.Pour les examens de 2ᵉ niveau (radio, scanner, IRM), nous orientons nos patients vers des centres partenaires de confiance.Il en va de même pour la rééducation : nous recommandons des centres spécialisés assurant continuité et qualité de soin.Notre objectif est de proposer une prise en charge complète, rapide et adaptée à chaque situation. Prévenir d’abord, soigner vite ensuite Si une douleur dure plus de 2–3 jours, s’aggrave au mouvement ou gêne le quotidien, il ne faut pas la négliger.Un diagnostic précoce et quelques mesures simples permettent d’éviter bien des complications.👉 Pour toute gêne articulaire ou musculaire après les vacances, ou pour un avis spécialisé, prenez rendez-vous : nous établirons ensemble le parcours de soin le plus adapté.

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Manger à l’extérieur avec une MICI : comment profiter du repas sans inquiétude

Par la Dre Maria Lia Scribano, gastro-entérologue à l’Aventino Medical Group, Rome Quand manger à l’extérieur devient compliqué Si vous vivez avec une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, vous savez à quel point certaines situations quotidiennes peuvent être difficiles à gérer. Même en période de rémission, un repas au restaurant, un week-end ou un voyage peuvent devenir sources d’anxiété.La crainte d’une poussée, l’incertitude sur ce que contient l’assiette ou l’idée de devoir expliquer ses besoins peuvent décourager. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’avec un peu d’organisation, il est tout à fait possible de vivre ces moments sereinement. Que manger (et éviter) en cas de MICI Il n’existe pas de régime universel, mais en l’absence d’intolérances ou d’allergies spécifiques, le régime méditerranéen est un excellent allié, même en cas de MICI.À privilégier :– légumes et fruits frais– glucides complexes comme les pâtes, le riz, le pain et les pommes de terre– huile d’olive extra vierge, fruits à coque (noix, amandes…)– protéines maigres : viandes blanches, poisson, produits laitiers allégés, légumineuses (si tolérées) À éviter ou limiter :– aliments transformés et ultra-transformés– édulcorants artificiels, sucres ajoutés– graisses saturées Cependant, les intolérances alimentaires sont fréquentes chez les patients atteints de MICI, surtout en phase active. Parmi les aliments souvent mal tolérés :– lait et produits laitiers– aliments frits– épices– fibres insolubles (présentes notamment dans certains légumes, fruits avec la peau, légumineuses entières, fruits secs et céréales complètes) Rappel : chaque personne est différente. Certains aliments peuvent être réintroduits progressivement pendant les périodes de rémission. En cas de complications (comme une sténose intestinale symptomatique), un suivi nutritionnel personnalisé est indispensable. L’approche idéale est donc individualisée, basée sur une observation attentive et un accompagnement médical. Conseils pratiques pour manger à l’extérieur sans stress – Choisissez des restaurants avec un menu clair et des plats préparés à la demande– N’ayez pas peur de poser des questions sur les ingrédients – la courtoisie est votre alliée !– Préférez des plats simples, bien cuits– Évitez les plats trop complexes– Buvez beaucoup d’eau et mangez lentement Et si quelque chose ne va pas ? Quand contacter un médecin En cas de douleurs abdominales, diarrhée persistante, sang dans les selles, urgence à aller à la selle ou fièvre, il est important de consulter rapidement.En voyage, il est utile d’avoir avec soi :– une lettre de votre gastro-entérologue (si possible en anglais) précisant le diagnostic et les traitements– une réserve de médicaments, de préférence dans le bagage à main (certains traitements ne sont pas disponibles partout)– les noms internationaux des principes actifs, pour trouver un équivalent local en cas de besoin FAQ – Voyager avec une MICI Comment trouver un spécialiste MICI à l’étranger ? Contactez l’ambassade ou le consulat d’Italie du pays où vous vous trouvez : ils peuvent souvent vous orienter. Vous pouvez aussi consulter un hôpital universitaire ou contacter des associations comme l’EFCCA en Europe ou la Crohn’s & Colitis Foundation aux États-Unis. Puis-je transporter mes médicaments en avion ? Oui, mais avec une ordonnance en anglais et en les gardant en bagage à main, surtout s’ils sont sensibles à la température. Vérifiez aussi les règles douanières du pays de destination. Que faire si j’oublie mes médicaments ou si je les termine ? Rendez-vous dans une pharmacie hospitalière ou chez un médecin local avec vos documents médicaux et la liste des substances actives. Est-il utile d’avoir une assurance santé pour voyager ? Oui, surtout pour les voyages hors UE. Choisissez une assurance qui couvre les maladies chroniques et prévoit un rapatriement sanitaire en cas de besoin. En résumé Vivre avec une MICI ne signifie pas renoncer au plaisir de voyager ou de manger à l’extérieur. Avec un peu de vigilance et quelques précautions, vous pouvez le faire sereinement et en toute sécurité.

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Vols Longs et Jambes Lourdes ? Le sang n’aime pas l’immobilité

Par le Dr Alberto Caggiati, Chirurgien Vasculaire – Aventino Medical Group, Rome Pourquoi les jambes gonflent en voyage Gonflement, picotements, sensation de lourdeur : après un long vol, un trajet en train ou en voiture, beaucoup de personnes remarquent que leurs chevilles sont enflées, parfois marquées par l’élastique des chaussettes.La raison est simple : rester assis trop longtemps ralentit le retour veineux, c’est-à-dire le flux sanguin des jambes vers le cœur. La gravité accentue ce phénomène, surtout si l’on porte des vêtements serrés ou si l’on croise les jambes trop longtemps. Jeunes ou moins jeunes : qui est à risque ? Pas besoin d’avoir un diagnostic d’insuffisance veineuse pour ressentir des jambes lourdes ou gonflées après un voyage. Même les personnes jeunes et en bonne santé peuvent éprouver ces symptômes, notamment après un vol long-courrier.Les personnes présentant des facteurs de risque supplémentaires (antécédents familiaux de varices, prise de contraceptifs oraux, tabagisme, troubles de la coagulation) doivent faire preuve d’une vigilance accrue. Dans certains cas, une thrombose veineuse profonde peut survenir : une complication grave, mais évitable. Conseils utiles pour prévenir l’inconfort Pendant un long trajet, quelques gestes simples peuvent faire la différence : Les modèles les plus efficaces sont de classe I ou II, avec compression plus forte à la cheville et décroissante vers la cuisse. Ils doivent être portés avant le départ et retirés seulement après l’arrivée. Il est essentiel de choisir la bonne taille et le bon modèle avec l’aide d’un professionnel, et d’éviter l’auto-prescription. Quand consulter un spécialiste Si vos jambes gonflent ou sont douloureuses, même après de courts trajets, il est recommandé de faire une évaluation spécialisée. Un écho-Doppler veineux permet d’exclure des pathologies plus graves et de définir un plan personnalisé de prévention et de traitement.Voyager ne devrait jamais nuire à la santé de vos jambes : avec quelques mesures simples, vous pouvez arriver léger… et repartir en pleine forme. Pas seulement un gonflement de voyage : les diagnostics possibles Le gonflement des jambes peut avoir des causes vasculaires variées, et n’est pas toujours lié à un voyage. Une évaluation médicale est nécessaire pour distinguer les situations bénignes des formes plus graves : Un examen spécialisé avec écho-Doppler veineux est essentiel pour identifier correctement la cause et mettre en place un traitement adapté. Écoutez votre corps, faites confiance à ceux qui savent l’interpréter Un gonflement récurrent ou persistant ne doit jamais être négligé. Si vous constatez des changements dans votre circulation ou des symptômes inhabituels, prenez rendez-vous : la prévention reste le meilleur moyen de protéger votre santé.Chirurgie Vasculaire – Aventino Medical Group

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Urologie en été : conseils et précautions pour la santé urinaire

Par le Dr Alessandro Capozzoli, urologue à l’Aventino Medical Group, Rome L’été est une saison de détente et de plaisir, mais il peut aussi représenter un défi pour la santé urinaire. Cet article propose quelques conseils et précautions pour préserver votre santé urinaire pendant les mois chauds. Problèmes urologiques fréquents en été Conseils pour la santé urinaire en été Précautions en cas de troubles urologiques La santé urinaire est importante toute l’année, mais elle mérite une attention particulière en été. En suivant ces conseils, vous pourrez profiter d’un été en pleine santé. N’hésitez pas à consulter un urologue en cas de besoin. Urologie – Aventino Medical Group

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Comment préparer sa peau à une intervention esthétique : prévention et soins préopératoires

Par le Dr Gianluigi Bergamaschi Marsella, Chirurgien Plasticien à l’Aventino Medical Group, Rome La qualité de la peau influence le résultat chirurgical Décider de recourir à une intervention de chirurgie plastique ou esthétique implique souvent une réflexion approfondie sur les attentes, le déroulement post-opératoire et le résultat souhaité. Pourtant, un élément essentiel est souvent négligé : l’état de la peau avant l’intervention. « Une peau endommagée par le soleil réagit mal à la chirurgie », explique le Dr Gianluigi Bergamaschi Marsella. Une exposition excessive aux UV peut altérer l’élasticité cutanée, diminuer la vascularisation et ralentir la cicatrisation. Le photoaging, ou vieillissement prématuré causé par les rayons UV, modifie la structure du collagène et de l’élastine, rendant la peau moins réactive et plus sujette aux complications post-opératoires. C’est pourquoi une préparation cutanée adéquate est essentielle pour garantir un résultat esthétique plus naturel et durable. Que se passe-t-il avec une peau abîmée par le soleil ? Une peau photo-endommagée présente des altérations microscopiques et cliniques qui influencent directement sa réaction à une intervention chirurgicale. Les signes les plus fréquents incluent : Ces facteurs compromettent la cicatrisation, augmentent le risque d’hématomes ou de séromes et peuvent entraîner une mauvaise réaction aux fils de suture ou à la tension des tissus. Des études cliniques publiées dans Plastic and Reconstructive Surgery et Journal of Cutaneous and Aesthetic Surgery confirment qu’une peau bien hydratée, tonique et indemne de dommages UV favorise une guérison plus rapide avec moins de complications. Quels soins préopératoires sont recommandés ? La préparation cutanée doit commencer au moins 6 à 8 semaines avant l’intervention, selon un protocole personnalisé. Voici quelques conseils utiles : Pour les patients ayant une peau terne, déshydratée ou sujette aux taches pigmentaires, une consultation conjointe entre le chirurgien et le dermatologue peut permettre d’établir un protocole progressif. Dans ce contexte, le peeling personnalisé joue un rôle central : une fois essayé, de nombreux patients commencent à prendre soin de leur peau avec plus de régularité. L’amélioration visible — une peau plus lumineuse, tonique et saine — entraîne souvent des compliments de l’entourage et la volonté de ne plus négliger un organe aussi important que la peau. Quelques traitements en cabinet, réalisés par son chirurgien de confiance, suffisent à intégrer ces soins dans une routine naturelle et gratifiante. Foire aux questions : faut-il vraiment préparer sa peau ? Oui. Même si l’intervention concerne une zone « cachée » (comme l’abdomen ou les cuisses), l’état de la peau influence la cicatrisation, l’œdème et la réactivité locale. Préparer la peau permet de : De plus, les patients ayant une peau bien soignée et bien vascularisée présentent un taux de complications plus faible (infections, retard de cicatrisation, fibrose). La littérature scientifique souligne que la qualité du derme est un facteur prédictif important pour les résultats esthétiques. Conclusion La réussite d’une intervention esthétique dépend aussi de la qualité de la peau. Éviter l’exposition solaire, hydrater en profondeur et adopter une routine ciblée dans les mois précédant l’opération représente un véritable investissement dans le résultat final. S’adresser à des spécialistes expérimentés permet de définir un parcours préopératoire sur mesure, sécurisé et adapté à son phototype et mode de vie. Et préparez votre peau… même sous le soleil Vous envisagez une intervention esthétique ? Découvrez comment préparer votre peau pour un résultat optimal.Chirurgie Plastique – Aventino Medical Group